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Questions fréquemment posées (QFP) à l'intention des fournisseurs de soins de santé : Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon

Vous trouverez des réponses aux questions fréquemment posées sur l’importance du dépistage structuré du cancer du poumon, et sur le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon sur cette page.

Pour obtenir d’autres ressources sur le dépistage du cancer du poumon, notamment celles destinées aux radiologues, rendez-vous à la page Renseignements sur le dépistage du cancer du poumon destinés aux fournisseurs de soins de santé.

Pourquoi le dépistage du cancer du poumon est-il nécessaire chez les personnes à risque élevé en Ontario?

Le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer en Ontario.[1] En 2022, environ 7 000 décès liés au cancer du poumon étaient anticipés en Ontario. C’est plus que le nombre de décès anticipés pour le cancer du sein, du côlon et de la prostate combinés.[1]

La survie pour les Ontariens ayant reçu un diagnostic de cancer du poumon a augmenté, passant de 15,3 % (2004 à 2008) à 21,9 % (2014 à 2018).[2] Cependant, le taux de survie au cancer du poumon demeure largement inférieur à celui du cancer du sein (88,4 %), du côlon (67,0 %) et de la prostate (91,9 %).[2]

La raison pour laquelle un nombre si élevé de gens meurent du cancer du poumon est qu’au moment du diagnostic, le cancer s’est généralement répandu à d’autres parties du corps ou est trop gros. Une fois que le cancer s’est répandu ou est trop gros, le traitement a moins de chance d’être efficace.

Nous disposons désormais d’un moyen efficace et fondé sur la preuve pour dépister le cancer plus tôt, lorsque le traitement a plus de chances d’être efficace.

Pourquoi utilise-t-on la tomodensitométrie à faible dose pour le dépistage du cancer du poumon pour les personnes présentant un risque élevé?

Santé Ontario (Action Cancer Ontario) recommande l’utilisation de la TDM à faible dose dans le cadre d'un programme de dépistage structuré du cancer pour les personnes présentant un risque élevé de cancer du poumon.[3] Cette recommandation est fondée sur les données de l'étude National Lung Screening Trial (NLST) du National Institute of Health, essai contrôlé randomisé ayant fait appel à plus de 50 000 participants.[4] Les résultats de l’essai indiquaient que les personnes présentant un risque élevé de cancer du poumon qui ont passé un dépistage au moyen d’une TDM à faible dose chaque année pendant environ 2 ans (un dépistage peu après la randomisation et deux dépistages de suivi) observaient une réduction relative de 20 % de la mortalité liée au cancer du poumon sur 6 ans, par rapport aux personnes qui ont passé le même nombre de dépistages à la même fréquence à l’aide de radiographies pulmonaires.[4] Comme il s’agissait d’un essai randomisé contrôlé, l’étude apporte des preuves solides quant à l’efficacité du dépistage.

Quels sont les bienfaits et risques potentiels du dépistage par TDM à faible dose pour les personnes à risque élevé de cancer du poumon?

L’avantage du dépistage par TDM à faible dose est qu’il réduit le risque de mourir du cancer du poumon car elle permet de détecter le cancer du poumon à un stade précoce, quand le traitement a plus de chances d’être efficace.

Les risques potentiels du dépistage par TDM à faible dose sont les suivants :

  • Résultats faussement positifs (c.-à-d. quand une personne obtient un résultat anormal au dépistage par TDM à faible dose alors qu’elle n’a pas de cancer)
  • Diagnostic excessif (c.-à-d. détection d’un cancer qui n’aurait pas eu d’effets nocifs s’il n’avait pas été diagnostiqué)
  • Effets néfastes de l’exposition aux rayonnements et des autres procédures pouvant être requises.

Le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon sera-t-il élargi?

Le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon est actuellement offert dans 4 hôpitaux. Nous envisageons d’intégrer d’autres hôpitaux de la province à ce programme à l’avenir.

Pourquoi l’admissibilité au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon diffère-t-elle de celle du National Lung Screening Trial?

L’évaluation du risque visant à déterminer l’admissibilité s’effectue à l’aide d’une calculatrice de risque, fondée sur le modèle de prédiction du risque statistique donnant une estimation du risque (sous forme de pourcentage) pour une personne de développer un cancer du poumon dans les six prochaines années.[7]

La calculatrice de risque sert à déterminer l’admissibilité au dépistage du cancer du poumon dans le cadre du Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon car il a été démontré que son modèle de prédiction du risque a une valeur de prédiction positive plus importante que les critères utilisés pour déterminer l’admissibilité au National Lung Screening Trial, basé sur l’âge, les paquets-années (nombre de paquets de cigarettes fumées par jour multiplié par le nombre d’années de tabagisme) et le temps écoulé depuis l’arrêt du tabac.[7] En utilisant un modèle de prédiction du risque plus sensible pour sélectionner les participants, le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon détermine les personnes les plus susceptibles de développer un cancer du poumon et qui bénéficieront donc le plus d’un dépistage du cancer du poumon.[7]

Que doivent faire les fournisseurs de soins de santé s’ils ont des patients qui pourraient être admissibles au dépistage, mais qui ne vivent pas à proximité d’un hôpital participant au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon?

Les fournisseurs de soins de santé peuvent orienter des patients vers le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon même si ceux-ci vivent en dehors de la zone désservie des hôpitaux participants. Si l’orientation est acceptée, le fournisseur de soins de santé doit se coordonner avec l’hôpital participant au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon pour organiser un suivi approprié du diagnostic.

Nous encourageons tous les fournisseurs de soins de santé à discuter de l’arrêt du tabac avec leurs patients. Les personnes qui arrêtent de fumer réduisent grandement leur risque de maladie et de décès précoce. Les services d’arrêt du tabac peuvent contribuer à réduire la morbidité et la mortalité causées par le cancer du poumon, d’autres cancers et maladies liés au tabagisme, tels que les accidents vasculaires cérébraux et les maladies coronariennes.

Références

  1. Santé Ontario (Action Cancer Ontario). Statistiques sur le cancer en Ontario 2020. Toronto : Santé Ontario (Action Cancer Ontario) ; 2020. Disponible a la page : https://www.cancercareontario.ca/fr/statistical-reports/statistiques-2022-sur-le-cancer-en-ontario
  2. Aberle D, Adams A, Berg C, Black W, Clapp J, Fagerstrom R, et al. Reduced lung-cancer mortality with low-dose computed tomographic screening. N Engl J Med. 2011 Aug;365(5):395–409. Disponible à la page : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1102873 (en anglais seulement)
  3. Radiologyinfo.org [Internet]. Radiological Society of North America, Inc.; c2021. Radiation dose in X-ray and CT exams [révisé en mars 2019; cité en avril 2021]. Disponible à la page : http://www.radiologyinfo.org/en/info.cfm?pg=safety-xray (en anglais seulement)
  4. Commission canadienne de sûreté nucléaire [Internet]. Gouvernement du Canada. Rayonnement naturel de fond [modifié en novembre 2020; cité en mai 2020]. Disponible à la page : http://nuclearsafety.gc.ca/eng/resources/fact-sheets/natural-background-radiation.cfm
  5. Tammemägi MC, Katki HA, Hocking WG, Church TR, Caporaso N, Kvale PA, et coll. Selection criteria for lung-cancer screening. N Engl J Med. Février 2013;368(8):728–36. Disponible à la page : https://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1211776 (en anglais seulement)
  6. Poirier AE, Ruan Y, Volesky KD, King WD, O’Sullivan DE, Gogna P, et al. The current and future burden of cancer attributable to modifiable risk factors in Canada: Summary of results. Prev Med. 2019;122:140–Available from: https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0091743519301318 (en anglais seulement)