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Questions fréquemment posées (QFP) à l'intention des fournisseurs de soins de santé : Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon

Vous trouverez des réponses aux questions fréquemment posées sur l’importance du dépistage structuré du cancer du poumon, et sur le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon sur cette page.

Pour obtenir d’autres ressources sur le dépistage du cancer du poumon, notamment celles destinées aux radiologues, rendez-vous à la page Renseignements sur le dépistage du cancer du poumon destinés aux fournisseurs de soins de santé.

Pourquoi le dépistage du cancer du poumon est-il nécessaire chez les personnes à risque élevé en Ontario?

Le cancer du poumon est la première cause de décès par cancer en Ontario. En 2020, environ 7 100 décès liés au cancer du poumon étaient anticipés en Ontario. C’est plus que le nombre de décès anticipés pour le cancer du sein, du côlon et de la prostate combinés.

La survie pour les Ontariens ayant reçu un diagnostic de cancer du poumon a augmenté, passant de 17,8 % (2002 à 2006) à 24,4 % (2012 à 2016). Cependant, le taux de survie au cancer du poumon demeure largement inférieur à celui du cancer du sein (88,5 %), du côlon (68,6 %) et de la prostate (93,1 %).

La raison pour laquelle un nombre si élevé de gens meurent du cancer du poumon est qu’au moment du diagnostic, le cancer s’est généralement répandu à d’autres parties du corps ou est trop gros. Une fois que le cancer s’est répandu ou est trop gros, le traitement a moins de chance d’être efficace

Nous disposons désormais d’un moyen efficace et fondé sur la preuve pour dépister le cancer plus tôt, lorsque le traitement a plus de chances d’être efficace.

Qu’est-ce que la tomodensitométrie (TDM) à faible dose?

Les personnes présentant un risque élevé de cancer du poumon qui sont admissibles à un dépistage recevront un type particulier de tomodensitométrie (TDM) qui utilise une faible dose de rayonnement. Ce test est appelé « tomodensitométrie à faible dose ».

Pendant une tomodensitométrie à faible dose, vous êtes allongé(e) sur une table qui passe doucement à travers une grande machine en forme de beigne, appelée « tomodensitomètre ». Le tomodensitomètre utilise une petite quantité de rayonnement pour prendre des images détaillées des poumons. Le test dure seulement quelques minutes et est indolore. Aucun médicament n’est donné et aucune injection n’est faite pendant le test.

Pourquoi utilise-t-on la tomodensitométrie à faible dose pour le dépistage du cancer du poumon pour les personnes présentant un risque élevé?

Santé Ontario (Action Cancer Ontario) recommande l’utilisation de la TDM à faible dose dans le cadre d'un programme de dépistage structuré du cancer pour les personnes présentant un risque élevé de cancer du poumon. Cette recommandation est fondée sur les données de l'étude National Lung Screening Trial (NLST) du National Institute of Health, essai contrôlé randomisé ayant fait appel à plus de 50 000 participants. Les résultats de l’essai indiquaient que les personnes présentant un risque élevé de cancer du poumon qui ont passé un dépistage au moyen d’une TDM à faible dose chaque année pendant environ 2 ans (un dépistage peu après la randomisation et deux dépistages de suivi) observaient une réduction relative de 20 % de la mortalité liée au cancer du poumon sur 6 ans, par rapport aux personnes qui ont passé le même nombre de dépistages à la même fréquence à l’aide de radiographies pulmonaires. Comme il s’agissait d’un essai randomisé contrôlé, l’étude apporte des preuves solides quant à l’efficacité du dépistage.

Le dépistage à l’aide de TDM à faible dose peut permettre de déceler le cancer du poumon à un stade précoce, quand le traitement a une plus grande chance d’être efficace. La quantité de rayonnements à laquelle une personne est exposée lors d’une TDM à faible dose pour le dépistage du cancer du poumon est :.

Par conséquent, la TDM à faible dose réduit les effets néfastes potentiels du dépistage pour les personnes en bonne santé.

Les personnes qui effectuent le dépistage peuvent passer de nombreux tests au fil du temps; il est donc important de maintenir la dose de rayonnements la plus faible possible. Bien que la dose inférieure de rayonnements d’une TDM à faible dose produise des images moins détaillées qu’une tomodensitométrie diagnostic, la TDM à faible dose est efficace pour discerner les petits nodules pulmonaires. Cependant, une tomodensitométrie de qualité et/ou d’autres tests sont nécessaires pour établir un diagnostic précis et définir le stade d’un cancer du poumon.

Quels sont les bienfaits et risques potentiels du dépistage par TDM à faible dose pour les personnes à risque élevé de cancer du poumon?

L’avantage du dépistage par TDM à faible dose est qu’il réduit le risque de mourir du cancer du poumon car elle permet de détecter le cancer du poumon à un stade précoce, quand le traitement a plus de chances d’être efficace.

Les risques potentiels du dépistage par TDM à faible dose sont les suivants :

  • Résultats faussement positifs (c.-à-d. quand une personne obtient un résultat anormal au dépistage par TDM à faible dose alors qu’elle n’a pas de cancer)
  • Diagnostic excessif (c.-à-d. détection d’un cancer qui n’aurait pas eu d’effets nocifs s’il n’avait pas été diagnostiqué)
  • Effets néfastes de l’exposition aux rayonnements et des autres procédures pouvant être requises.

Le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon sera-t-il élargi?

Le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon est actuellement offert dans 4 hôpitaux. Nous envisageons d’intégrer d’autres hôpitaux de la province à ce programme à l’avenir.

Qui est admissible au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon?

Un navigateur de dépistage d’un hôpital participant au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon déterminera l’admissibilité d’une personne par le biais d’une évaluation du risque. L’évaluation du risque s’effectue à l’aide d’une calculatrice de risque, fondée sur un modèle de prédiction du risque statistique donnant une estimation du risque (sous forme de pourcentage) pour une personne de développer un cancer du poumon dans les six prochaines années. L’évaluation du risque tient compte des facteurs suivants :

  • l’âge;
  • les antécédents de tabagisme;
  • l'indice de masse corporelle;
  • le niveau d’études;
  • les antécédents personnels de cancer et de bronchopneumopathie chronique obstructive;
  • les antécédents familiaux de cancer du poumon.

Les personnes présentant un risque de 2 % ou plus de développer un cancer du poumon au cours des six prochaines années sont considérées admissibles au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon.

Les personnes suivantes ne sont pas admissibles au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon :

  • celles ayant déjà reçu un diagnostic de cancer du poumon;
  • celles faisant déjà l’objet d’une surveillance pour des nodules pulmonaires;
  • celles ayant eu une hémoptysie ou une perte de poids de plus de 5 kg inexpliquées au cours de la dernière année;
  • celles faisant actuellement l’objet d’une évaluation diagnostique, d’un traitement ou d’une surveillance pour une maladie limitant l’espérance de vie (comme un cancer avec un mauvais pronostic) selon l’évaluation du médecin orienteur.

Pourquoi l’admissibilité au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon diffère-t-elle de celle du National Lung Screening Trial (NLST)?

L’évaluation du risque visant à déterminer l’admissibilité s’effectue à l’aide d’une calculatrice de risque, fondée sur le modèle de prédiction du risque statistique donnant une estimation du risque (sous forme de pourcentage) pour une personne de développer un cancer du poumon dans les six prochaines années.

La calculatrice de risque sert à déterminer l’admissibilité au dépistage du cancer du poumon dans le cadre du Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon car il a été démontré que son modèle de prédiction du risque a une valeur de prédiction positive plus importante que les critères utilisés pour déterminer l’admissibilité au National Lung Screening Trial, basé sur l’âge, les paquets-années (nombre de paquets de cigarettes fumées par jour multiplié par le nombre d’années de tabagisme) et le temps écoulé depuis l’arrêt du tabac. En utilisant un modèle de prédiction du risque plus sensible pour sélectionner les participants, le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon détermine les personnes les plus susceptibles de développer un cancer du poumon et qui bénéficieront donc le plus d’un dépistage du cancer du poumon.

Que doivent faire les fournisseurs de soins de santé s’ils ont des patients qui pourraient être admissibles au dépistage, mais qui ne vivent pas à proximité d’un hôpital participant au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon?

Les fournisseurs de soins de santé peuvent orienter des patients vers le Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon même si ceux-ci vivent en dehors de la zone désservie des hôpitaux participants. Si l’orientation est acceptée, le fournisseur de soins de santé doit se coordonner avec l’hôpital participant au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon pour organiser un suivi approprié du diagnostic.

Nous encourageons tous les fournisseurs de soins de santé à discuter de l’arrêt du tabac avec leurs patients. Les personnes qui arrêtent de fumer réduisent grandement leur risque de maladie et de décès précoce. Les services d’arrêt du tabac peuvent contribuer à réduire la morbidité et la mortalité causées par le cancer du poumon, d’autres cancers et maladies liés au tabagisme, tels que les accidents vasculaires cérébraux et les maladies coronariennes.

Que doivent faire les radiologues des hôpitaux ne participant au Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon s’ils reçoivent une demande de tomodensitométrie pour dépistage du cancer du poumon?

Voici les principaux éléments à prendre en compte pour les radiologues qui reçoivent une demande de tomodensitométrie pour le dépistage du cancer du poumon :

Comment un fournisseur de soins de santé doit-il prendre en charge un patient présentant des nodules pulmonaires détectés lors d’une tomodensitométrie de dépistage opportuniste?

Si quelqu’un a déjà passé une tomodensitométrie de dépistage en dehors du Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon, son fournisseur de soins de santé peut suivre la recommandation du radiologue sur le rapport de radiologie.

Les recommandations de suivi du radiologue doivent s’appuyer sur un système établi de gestion des nodules.

S’il n’y a pas de recommandation claire sur le rapport de radiologie, le fournisseur de soins de santé doit communiquer avec le radiologue pour déterminer le suivi approprié.

En quoi consistait le Projet pilote sur le dépistage du cancer du poumon chez les personnes présentant un risque élevé?

Jusqu’alors, le dépistage du cancer du poumon était offert en Ontario par l’entremise du Projet pilote sur le dépistage du cancer du poumon chez les personnes présentant un risque élevé (le projet pilote), qui a pris fin en mars 2021. Les hôpitaux qui ont participé au projet pilote font désormais partie du Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon. Nous envisageons d’intégrer d’autres hôpitaux de la province à ce programme à l’avenir.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur le projet pilote et avoir accès aux ressources de ce projet, envoyez-nous un courriel.

Références

  1. Santé Ontario (Action Cancer Ontario). Statistiques sur le cancer en Ontario 2020. Toronto : Santé Ontario (Action Cancer Ontario) ; 2020
  2. Indice de qualité du réseau de cancérologie [Internet]. Toronto (ON). Survie au cancer [2020; cité en avril 2021]. Disponible à la page : https://www.csqi.on.ca/fr/2020/indicators/cancer-survival (en anglais seulement)
  3. Roberts H, Walker-Dilks C, Sivjee K, Ung Y, Yasufuku K, Hey A, et al. Screening High-Risk Populations for Lung Cancer: Guideline Recommendations. J Thorac Oncol [Internet]. 2013 Oct;8(10):1232–7. Consultable au : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1556086415330148?via%3Dihub
  4. Aberle D, Adams A, Berg C, Black W, Clapp J, Fagerstrom R, et al. Reduced lung-cancer mortality with low-dose computed tomographic screening. N Engl J Med. 2011 Aug;365(5):395–409.
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  6. Commission canadienne de sûreté nucléaire [Internet]. Gouvernement du Canada. Rayonnement naturel de fond [modifié en novembre 2020; cité en mai 2020]. Disponible à la page : http://nuclearsafety.gc.ca/eng/resources/fact-sheets/natural-background-radiation.cfm
  7. Tammemägi MC, Katki HA, Hocking WG, Church TR, Caporaso N, Kvale PA, et coll. Selection criteria for lung-cancer screening. N Engl J Med. Février 2013;368(8):728–36.