Rapport sur le rendement du dépistage du cancer en Ontario 2023

Dépister efficacement le cancer grâce à des programmes structurés de dépistage au sein de la population est essentiel pour réduire le fardeau du cancer en Ontario. Le fait de rendre compte publiquement du rendement des programmes de dépistage du cancer de l’Ontario nous aide à promouvoir la transparence et la responsabilisation.

Le Rapport sur le rendement du dépistage du Cancer en Ontario 2023 s’appuie sur les rapports de 2016 et de 2020 avec :

• des données sur le rendement des programmes de dépistage de 2017 à 2021 pour la plupart des indicateurs, y compris une évaluation du rendement au cours de la pandémie de COVID-19;
• une attention particulière consacrée à l’équité en matière de dépistage du cancer, notamment un éclairage sur le dépistage du cancer chez les Premières Nations, les Inuits, les Métis et les Autochtones en milieu urbain, et une analyse de la manière dont la participation au dépistage du cancer et le suivi des résultats de dépistage anormaux diffèrent en fonction des niveaux de marginalisation des quartiers;
• une description des améliorations apportées et prévues pour les programmes de dépistage du cancer depuis la publication du rapport de 2020.

Points saillants du rapport

• Il est observé un bon rendement pour de nombreux indicateurs de dépistage du cancer, mais des améliorations sont encore possibles.
• Il est important de continuer à mesurer les disparités dans le dépistage du cancer chez les populations mal desservies et à déployer des efforts pour réduire ces inégalités

Équité en matière de dépistage du cancer

• Les personnes vivant dans des quartiers marqués par des niveaux plus élevés de privation matérielle (l’incapacité des individus et des communautés à accéder aux besoins matériels de base et à les satisfaire) et de concentration ethnique avaient des taux plus faibles de participation au dépistage du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus, des taux plus faibles de maintien dans le Programme ontarien de dépistage du cancer du sein à risque élevé, des taux plus faibles de suivi après un résultat anormal au test de dépistage du cancer du col de l’utérus et du cancer colorectal, des taux plus élevés de retard dans le dépistage du cancer colorectal et des taux plus faibles de réalisation du dépistage du cancer du poumon après avoir été jugées admissibles.
• Les peuples autochtones en Ontario sont victimes de disparités en matière de dépistage du cancer. L’Unité des soins de cancérologie chez les peuples autochtones de Santé Ontario continue à travailler avec les communautés des Premières Nations, des Inuits, des Métis et des Autochtones en milieu urbain de tout l’Ontario pour comprendre les obstacles au dépistage du cancer et les surmonter.
• Trois projets de recherche menés en collaboration avec des partenaires autochtones de tout l’Ontario sont mis en avant dans ce rapport.

Programme ontarien de dépistage du cancer du sein

• Les taux de participation et de maintien ont diminué pendant la pandémie de COVID-19, mais ont commencé à remonter en 2021.
• La plupart des participantes dont la mammographie de dépistage a donné un résultat anormal ont reçu un diagnostic définitif dans les six mois. Les objectifs de suivi en temps opportun n’ont pas été atteints au cours des dernières années, probablement en raison de retards liés à la pandémie de COVID-19 et à des problèmes de ressources humaines.
• Les taux de détection du cancer ont augmenté en 2021, ce qui s’explique probablement par la priorité donnée au dépistage des personnes présentant un risque élevé de cancer du sein pendant la pandémie.
• La sensibilité et la spécificité (mesures de la qualité du dépistage) sont restées constamment élevées.

Programme ontarien de dépistage du cancer du col de l’utérus

• Le taux de participation au dépistage du cancer du col de l’utérus a continué à diminuer au fil du temps. Une forte diminution a été observée dans le groupe d’âge des 21 à 24 ans, en raison de nouvelles orientations fondées sur des données probantes qui ont encouragé les fournisseurs de soins de santé à commencer le dépistage cytologique des personnes immunocompétentes à partir de 25 ans.
• Le taux de maintien a diminué pendant la pandémie de COVID-19, mais a commencé à remonter en 2021.
• La plupart des participantes dont le test de dépistage cytologique du cancer du col l’utérus a donné un résultat élevé ont obtenu un suivi dans les six mois.
• Les taux de détection des lésions précancéreuses et du cancer du col de l’utérus ont augmenté au cours des dernières années, probablement en raison de la priorité donnée aux personnes présentant un risque élevé de cancer du col de l’utérus pendant la pandémie.

Programme ContrôleCancerColorectal

• Le pourcentage de personnes en retard dans le dépistage du cancer colorectal était stable avant la pandémie de COVID-19, mais il a ensuite augmenté.
• Le taux de participation au dépistage du cancer colorectal par analyse des selles est resté stable. La pandémie de COVID-19 n’a eu qu’une incidence minime sur la participation au test fécal, probablement car ce test peut être effectué à domicile.
• Depuis la mise en place du test immunochimique fécal en 2019, il a été observé une amélioration des taux de suivi après un test fécal au résultat anormal, une augmentation de la valeur prédictive positive et une amélioration du taux de détection du cancer.
• La qualité des coloscopies est restée constamment élevée.

Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon

• Le projet pilote de dépistage du cancer du poumon chez les personnes à haut risque de l’Ontario est devenu un programme structuré de dépistage du cancer en 2021.
• Le pourcentage de tomographies à faible dose assistées par ordinateur (TFDAO) ayant donné des résultats anormaux (Lung-RADS^® 3, 4A, 4B, 4X) et les taux de détection du cancer ont diminué au fil du temps, car le pourcentage de personnes subissant leur premier dépistage par TFDAO a diminué à mesure que le programme gagnait en maturité
• La plupart des cancers du poumon détectés dans le cadre du Programme ontarien de dépistage du cancer du poumon étaient à un stade précoce (78 %), contre seulement 35 % de tous les cancers du poumon diagnostiqués en Ontario chez les personnes âgées de 55 à 74 ans.