Suivi des tests de dépistage autoprélevés du virus du papillome humain (VPH)
Trouvez des conseils de suivi pour les prestataires de soins de santé dont les patientes choisissent de payer pour un test de dépistage autoprélevé du VPH.
Résultats négatifs pour le VPH
Les personnes dont les résultats sont négatifs pour le test autoprélevé pour le VPH peuvent repasser un test de dépistage du cancer du col de l’utérus dans 3 ans.
Résultats positifs, invalides ou indéterminés pour le VPH
Étape 1 : Prélèvement de cellules du col de l’utérus effectué par un fournisseur de soins
Les personnes dont les résultats du test autoprélevé sont positifs, invalides ou indéterminés pour le VPH devraient consulter un fournisseur de soins primaires pour effectuer un test de dépistage du VPH prélevé par un fournisseur de soins (avec examen cytologique réflexe) le plus rapidement possible au cours des trois prochains mois.
Contrairement à un prélèvement de cellules du col de l’utérus effectué par un fournisseur de soins, le test de cytologie visant à détecter la présence de cellules anormales du col de l’utérus ne peut être effectué sur des échantillons vaginaux autoprélevés. Par conséquent, il faut effectuer d’autres analyses pour déterminer le risque de précancer ou de cancer du col de l’utérus d’une participante, et de l’informer des prochaines étapes concernant ses soins.
Les prochaines étapes pour les personnes qui ont obtenu des résultats au test autoprélevé du VPH sont présentées dans le tableau suivant.
RÉSULTAT DU TEST AUTOPRÉLEVÉ DU VPH | PROCHAINE ÉTAPE |
---|---|
Résultat négatif pour le VPH | Répéter le test de dépistage dans trois ans |
Résultat positif pour le VPH (types 16, 18 ou d’autres types à risque élevé*) | Répéter le test de dépistage du VPH au moyen d’un prélèvement effectué par un fournisseur de soins (avec examen cytologique réflexe) dès que possible, au cours des trois prochains mois |
Résultat invalide ou indéterminé pour le VPH | Répéter le test de dépistage du VPH au moyen d’un prélèvement effectué par un fournisseur de soins (avec examen cytologique réflexe) dès que possible, au cours des trois prochains mois |
* Inclut tous les résultats de tests du VPH autres que 16/18 (par exemple, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 68)
Étape 2 : Passer de l’autoprélèvement au prélèvement effectué par un fournisseur de soins
Pour de plus amples renseignements sur les recommandations en matière de dépistage du cancer du col de l’utérus par prélèvement effectué par un fournisseur de soins, consultez le site ontariohealth.ca/OCSP-recommendations.
Indications pour le test du VPH
Le test du VPH ne doit être utilisé que pour le dépistage du cancer du col de l’utérus.
Le test du VPH ne doit pas être utilisé comme test de dépistage des infections sexuellement transmissibles (par exemple, pour déterminer si une personne a contracté une infection par le VPH d’un nouveau partenaire sexuel), et ce, pour deux raisons :
- Les tests du VPH ne détectent que certains sous-types de VPH.
- Sur plus d’une centaine de sous-types de VPH, le test du VPH ne permet de détecter que 13 sous-types considérés comme oncogènes (c’est-à-dire qui causent le cancer du col de l’utérus).
- Le test du VPH ne permet pas de détecter les sous-types de VPH non oncogènes, comme ceux qui causent les verrues génitales.
- Ainsi, un test du VPH négatif ne signifie pas nécessairement qu’une personne n’est pas infectée par le VPH, mais seulement qu’une infection à VPH oncogène n’a pas été détectée.
- Un dépistage trop fréquent n’apporte pas de protection supplémentaire et peut être préjudiciable.
- La plupart des infections à VPH oncogènes disparaissent d’elles-mêmes, mais cela peut prendre plusieurs années. Près de 80 % des infections disparaissent dans les trois ans.[1]
- Seules les infections persistantes à VPH oncogènes provoquent le cancer du col de l’utérus, mais ce cancer met de nombreuses années à se développer (15 à 20 ans chez les personnes immunocompétentes).[2]
- Il n’existe pas de traitement pour les infections à VPH oncogènes. Seuls le précancer et le cancer pouvant se développer à la suite d’une infection persistante par le VPH oncogène peuvent être traités.
- Un dépistage trop fréquent n’est donc pas bénéfique. En fait, un dépistage trop fréquent augmente le risque de détection d’infections transitoires par le VPH, ce qui peut mener à la réalisation d’une colposcopie non nécessaire. La colposcopie est un examen potentiellement invasif qui comporte des risques associés, tels que l’anxiété, la gêne et la douleur.
[1] Demarco M, Hyun N, Carter-Pokras O, Raine-Bennett TR, Cheung L, Chen X, et al. Une étude de l'histoire naturelle du VPH spécifique au type et implications pour les programmes contemporains de dépistage du cancer du col de l'utérus . EClinicalMedicine. 2020 Mai;22:100293.
[2] Oragnisation mondiale de la santé. Cancer du col de l’utérus [Internet]. 2019 [cited 2022 Sep 22]. Disponible sur: Cancer du col de l’utérus (who.int)