Faits saillants
- Une étude menée par le Centre de recherche sur le cancer professionnel a révélé que les pompiers de l’Ontario courent un risque accru de développer certains cancers, notamment le cancer testiculaire, le mélanome et le cancer de la prostate, par rapport aux autres travailleurs de l’Ontario.
- Le Centre international de recherche sur le cancer a reclassé la lutte contre les incendies comme cancérogène humain du groupe 1 (causant le cancer) avec des preuves suffisantes pour le mésothéliome et le cancer de la vessie, et des preuves limitées pour plusieurs autres sites de cancer.
- Ces résultats soulignent la nécessité de nouvelles politiques et mesures de prévention pour réduire l’exposition aux agents cancérigènes chez les pompiers, ainsi que de nouvelles recherches pour étudier le risque de dangers émergents tels que les retardateurs de flamme.
Une étude récente publiée en mars 2022 par le Centre de recherche sur le cancer professionnel de Santé Ontario a révélé que les pompiers de l’Ontario ont un risque global accru de développer un cancer par rapport aux autres travailleurs de la province (tout cancer, rapport de risque [HR] = 1,23)[1] . Un rapport de risque indique la fréquence à laquelle un événement (comme un diagnostic de cancer) se produit dans un groupe par rapport à un autre. Un rapport de risque supérieur à 1 signifie que le groupe étudié présente un risque plus élevé que le groupe de référence. Les pompiers de l’Ontario courent également un risque accru de développer des cancers spécifiques, notamment les suivants (voir la figure) :
- Cancer testiculaire (HR = 2,56)
- Mélanome (HR = 2,38)
- Cancer de la prostate (HR = 1,43)
- Cancer du côlon (HR = 1,39)
- Lymphome non hodgkinien (HR = 1,35)
Bien que l’étude ait montré que les pompiers présentaient un risque accru de mésothéliome et de cancer de la vessie, l’augmentation n’était pas statistiquement significative.
Les résultats de cette étude concordent avec les recherches précédentes. En juin 2022, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé la lutte contre les incendies comme cancérogène pour l’homme (groupe 1 du CIRC), avec des preuves suffisantes pour le mésothéliome et le cancer de la vessie, et des preuves limitées pour le cancer du côlon, le cancer de la prostate, le cancer testiculaire, le mélanome et lymphome non hodgkinien[2][3].
Les pompiers sont exposés à de nombreux agents cancérigènes connus et présumés au travail[1][2]. Lors de la lutte contre les incendies, ils peuvent être exposés aux hydrocarbures aromatiques polycycliques, aux métaux et aux particules dans la fumée ainsi qu’à l’amiante provenant de matériaux de construction plus anciens. Les pompiers peuvent également être exposés aux gaz d’échappement des moteurs diesel des camions de pompiers et peuvent travailler de nuit (cause probable de cancer, groupe 2A du CIRC).
Ces résultats soulignent la nécessité de nouvelles politiques et mesures de prévention pour réduire l’exposition aux agents cancérigènes chez les pompiers, ainsi que de nouvelles recherches pour étudier le risque de dangers émergents, tels que les retardateurs de flamme. Pour en savoir plus sur le risque de cancer chez les pompiers de l’Ontario, ainsi que sur d’autres professions et industries, visitez le Site Web des statistiques sur les maladies professionnelles
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