Faits saillants
- Le taux d’incidence du cancer de la peau continue d’augmenter, surtout chez les adultes âgés de 50 ans et plus.
- En 2016, les adultes âgés de 50 ans et plus comptaient pour 80 % de tous les cas de cancer de la peau.
- L’augmentation du cancer de la peau est due en grande partie à l’exposition au rayonnement ultraviolet (UV).
- Les municipalités devraient encourager et mettre en place des politiques et des programmes, notamment des politiques strictes en matière de zones ombragées afin de réduire l’exposition au rayonnement UV provenant du soleil et des lits de bronzage.
Tendances de l’incidence
Depuis le début des années 1990, la prévalence du cancer de la peau augmente chez les personnes âgées en Ontario. De 1991 à 2016, le taux d’incidence des cancers de la peau en Ontario a augmenté de 2,3 % par an chez les personnes âgées de 50 à 74 ans et de 4,6 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus. Pour les personnes âgées de 30 à 49 ans, le taux d’incidence a également augmenté, soit de 0,6 %, mais pour les personnes de moins de 30 ans, il est demeuré stable.
Les mélanomes et autres types de cancers de la peau du Registre d’inscription des cas de cancer de l’Ontario ont été utilisés pour réaliser ces Données sur le cancer. Cependant, les carcinomes basocellulaires et les carcinomes squameux de la peau ne sont pas inclus, puisque le Registre d’inscription des cas de cancer ne tient pas compte de ces types de cancer.
Rayonnement ultraviolet (UV)
Le rayonnement UV est une cause établie du cancer de la peau[1] et la majorité des cancers de la peau est causée par une exposition au rayonnement UV du soleil ou d’autres sources, comme les lits de bronzage.[2] L’exposition au rayonnement UV peut avoir d’autres conséquences graves sur la santé humaine, comme des dommages cutanés prématurés, le cancer de l’œil, les cataractes et une susceptibilité accrue aux infections.[3]
L’augmentation de l’incidence des cancers de la peau observée depuis le début des années 1990 pourrait être liée à l’augmentation de l’exposition au soleil. Selon les études nationales menées en 1996 et 2006, les Canadiens passent plus de temps au soleil. En effet, ils pratiquent plus d’activités en plein air et voyagent vers des destinations soleil. Par contre, ils ne se protègent pas mieux contre le soleil.[4] Parmi les Canadiens sondés en 2006 qui avaient voyagé dans une destination soleil durant l’hiver, 60 % étaient âgés de 44 ans et plus.[5]
Les niveaux de rayonnement UV sont plus élevés qu’auparavant. Au-delà des latitudes moyennes nord, les niveaux actuels de rayonnement UV sont 2 à 3 % plus élevés que ceux des années 1970 et du début des années 1980. Par exemple, le rayonnement UV double lorsque vous passez du sud de l’Ontario aux Caraïbes au printemps.[6] L’augmentation des niveaux de rayonnement UV entre les années 1970 et 1990 s’explique par les diminutions de l’ozone.[7] La couche d’ozone récupère après l’interdiction des substances appauvrissant la couche d’ozone.[8]
Changement climatique et exposition au rayonnement UV
Au cours des dernières décennies, la planète a connu des températures plus chaudes qui découlent du changement climatique et du réchauffement planétaire.[9] Comme les températures sont plus chaudes, les gens passent plus de temps à l’extérieur, et ce durant un plus grand nombre de jours.[10] Ils augmentent ainsi leur exposition au rayonnement UV et à ses effets nocifs. Cela est vrai surtout au printemps et au début de l’automne, puisque le rayonnement UV peut atteindre des niveaux nocifs et que la crème solaire est encore peu utilisée à ces moments de l’année.[5]
Prévention
L’exposition à long terme au rayonnement UV augmente le risque de développer un cancer de la peau. Donc, plus une personne est âgée, plus elle est susceptible d’avoir été exposée à long terme. Des antécédents de coups de soleil sont associés à un risque accru de tous les cancers de la peau.[11] Les personnes qui ont déjà eu un mélanome sont plus susceptibles d’en développer un autre.[12] Le nombre de personnes âgées de 50 ans et plus dans la population de l’Ontario devrait augmenter,[13] il est donc probable que le nombre de cancers de la peau chez les personnes âgées de 50 ans et plus continue d’augmenter.
Heureusement, le cancer de la peau est un des cancers les plus faciles à prévenir.[14] Pour réduire le fardeau des cas futurs, les Ontariens peuvent réduire leur risque d’être atteint du cancer de la peau en évitant d’utiliser les lits de bronzage et en étant prudents au soleil:[15]
- Rester à l’ombre entre 11 h et 15 h.
- Porter des vêtements protecteurs.
- Porter un chapeau à larges bords.
- Utiliser de la crème solaire avec un facteur de protection solaire (FPS) 30 ou plus.
- Porter des lunettes de soleil.
Promouvoir et mettre en place des politiques strictes sur les zones ombragées qui obligent de nombreux sites privés et municipaux à fournir des installations permettant de créer des zones ombragées, ainsi que d’autres politiques de lutte contre le changement climatique et de réduction du rayonnement UV, comme celles qui visent à diminuer le temps passé à l’extérieur durant les heures de grand soleil, peut réduire l’exposition au soleil des enfants, des jeunes et des travailleurs extérieurs. Les programmes ou les campagnes peuvent améliorer les connaissances, les attitudes et les comportements face à la prudence avec le soleil, comme la campagne Slip! Slop! Slap!. SunSmart en Australie. Apprenez-en davantage sur ces types de politiques et de programmes et la possibilité de réduire le rayonnement UV dans le Rapport Indice de qualité du système de prévention, 2020.